« Tout
le monde peut le faire »
Oui,
Nils, tu as raison, tout le monde peut le faire.
Parcourir près de 4000 kilomètres à vélo comme tu l'as réalisé, à raison de 40 ou 60 kilomètres quotidiennement, selon ses capacités, dès l'instant où on sait faire du vélo, on peut le faire, et marcher sur près de 400 kilomètres lors d'une randonnée comme la mienne est à la portée de tout le monde, dès lors qu'on n'est pas handicapé.
Parcourir près de 4000 kilomètres à vélo comme tu l'as réalisé, à raison de 40 ou 60 kilomètres quotidiennement, selon ses capacités, dès l'instant où on sait faire du vélo, on peut le faire, et marcher sur près de 400 kilomètres lors d'une randonnée comme la mienne est à la portée de tout le monde, dès lors qu'on n'est pas handicapé.
Il suffit de le décider, d'avoir un peu de volonté, de ténacité pour ne pas renoncer dans les moments un peu plus difficiles, mais nul besoin de capacités physiques particulières, on peut dire que j'ai un certain âge et n'ai jamais eu un gabarit exceptionnel, alors si je l'ai fait c'est que tout le monde peut le faire.
De
retour de cette randonnée, je peux calculer la distance parcourue
réellement sur le site « Openrunner.com ». Je pensai
parcourir environ 350 km dont les ¾ le long des plages de la côte atlantique,
mais la météo et les tempêtes en ont décidé autrement et la plus
grande partie de mon parcours fut sur les pistes intérieures, ce qui
a un peu allongé la randonnée.
Au
total 390 km environ, avec la promenade de ma journée de repos, dont
un peu plus de 370 km à pied et 17 km en voiture, auxquels il faut
ajouter la traversée de la Gironde par le bac de Royan et le
contournement du bassin d'Arcachon en autocar, la traversée bateau
étant impossible.
Même si la vision d'un pays est différente selon le mode de transport emprunté et la durée du voyage, ce n'est pas tant la découverte de la région qui m'a poussé au départ, les trois départements traversés me sont bien connus, c'est surtout un défi qu'on se lance en contemplant une carte, « suis-je capable d'aller à pied de là à là ? ». Et puis, toujours le sentiment de liberté qu'on éprouve à parcourir les chemins de cette façon avec sa part d'inconnu, partir chaque matin dans une direction mais sans savoir vraiment où on va passer, ce qu'on va rencontrer ni où on s'arrêtera pour dormir, simplement avancé vers le but à atteindre un jour, en prenant son temps.
«Et
si la liberté consistait à posséder le temps?
Et
si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de
silence- toutes choses dont manqueront les générations futures » - Sylvain Tesson.
Cette
année, on s'étonne moins de me voir partir ainsi, même si j'en
vois encore certains être surpris, et surtout l'inquiétude n'est
plus de mise.
Il
y a plusieurs temps dans la préparation d'une petite aventure comme
celle ci, je savais déjà que je partirai en février mais sans
avoir fait un choix d'itinéraire, vagabonder étant le principal.
A
partir de cet instant, le voyage est déjà commencé, la préparation
du matériel, un vague itinéraire envisagé, puis le jour où on
tourne la clef dans la serrure, c'est parti.
Pour
moi, rouler jusqu'à Ste Soulle, près de La Rochelle, où je laisse
ma voiture, voyage en train de La Rochelle à Bordeaux, puis de
Bordeaux à Saint Vincent de Tyrosse le lendemain, je descends du
train, sors de la gare, 400 km m'attendent.
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